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Les actions de revitalisation du Crédit Immobilier de France dans les Bouches-du-Rhône : cap sur la réinsertion des femmes détenues

Posté le 29 septembre 2021

La revitalisation dans les Bouches-du-Rhône : promouvoir la volonté de (re)trouver un emploi

Les actions de revitalisation dans lesquelles le Crédit Immobilier de France s’est impliqué sont d’une grande variété. Elles favorisent ainsi la création d’emplois et un impact positif dans l’ensemble du tissu économique et social.

Dans les Bouches-du-Rhône, et à Marseille en particulier, la priorité s’inscrit dans l’aide apportée aux personnes qui ont la volonté de trouver un emploi malgré une situation difficile. En cela, l’action de revitalisation permet de développer les compétences et de valoriser les publics jugés prioritaires.

Parmi les projets retenus, la réinsertion des femmes détenues et une formation numérique en sont deux qui ont brillamment réussi, par la motivation des candidats et l’accompagnement des structures d’aide.

 

Les femmes détenues sur la voie de la réinsertion

 

À Marseille, les entreprises se mobilisent contre l’exclusion, notamment au sein de la fondation FACE Sud Provence. Émilie Guez est la responsable Équipe du pôle Emploi & Insertion. À ce titre, elle a « monté, coordonné et finalisé un projet de réinsertion pour les femmes en fin de peine ».

Entre 2017 et 2019, ce projet, intitulé Miss’ion Possible, a mis en avant la volonté des femmes incarcérées de trouver un emploi à leur sortie. Elle a ainsi encouragé 17 d’entre elles à entamer une phase préparatoire de réinsertion au cours d’ateliers de coaching et de parrainages.

En amont, Face Sud Provence s’est engagé à identifier 17 femmes détenues, soit 5 à 6 femmes par an, souhaitant une aide concrète pour leur réinsertion professionnelle. Le but était non seulement de les former et de les accompagner, mais aussi de les orienter suite à leur sortie de prison pendant, au minimum, 5 à 7 mois. Pendant les trois années du dispositif, le Crédit Immobilier de France a participé à hauteur de 17 000 € par an.

Les femmes en fin de peine sont particulièrement vulnérables lors de cette période. Éloignées du monde du travail et, pour certaines, étant mères célibataires, le retour dans une vie quotidienne et professionnelle est souvent délicat, que ce soit pour la garde d’enfant ou pour des questions de mobilité. Le manque de confiance en elles et le regard des autres sont aussi deux facteurs importants de difficultés de réinsertion.

La réinsertion professionnelle par le contact direct avec les entreprises

Passerelle Numérique accompagne quant à elle les jeunes qui ont décroché des parcours traditionnels et se sont éloignés de l’emploi. Pour cela, elle propose une formation gratuite et diplômante de développeur web, au niveau Bac+2.

L’association identifie les jeunes qui pourraient en bénéficier et construit tout le programme pédagogique. Ce dispositif, d’une durée de 9 mois pour chaque promotion, comprend par ailleurs un stage obligatoire de 5 semaines en entreprise. Le Crédit Immobilier de France a participé à ce projet pour 23 jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville (QPV) lors de deux promotions successives.

Ingrid Kandelman est Responsable du Labo Sociétal à l’école Centrale de Marseille qui accueille le projet. Pour elle, la formation ne s’arrête pas à la connaissance du métier, tous les aspects du retour à l’emploi sont pris en compte : « Notre mission est aussi de leur apprendre à apprendre. En cela que le métier de développeur web évolue en permanence et qu’il leur faudra se renouveler régulièrement. Nous sommes aussi un tiers de confiance entre eux et les institutions, de même que nous leur apprenons les codes de l’entreprise, comment se présenter, s’insérer, etc. ».

Comme l’explique de son côté Émilie Guez, « aider les détenues à se réinsérer professionnellement nécessite plusieurs étapes. En préambule, nous avons d’abord mis en place une demi-journée de présélection des femmes avec deux ateliers d’estime de soi et de théâtre. Après la sélection des détenues les plus à même de participer au projet, 3 phases ont suivi : 4 demi-journées collectives, un forum Entreprises, et une action de parrainage ».

Les demi-journées collectives avaient pour objectif de clarifier le projet professionnel de chacune et d’identifier les freins à l’emploi : « Les femmes sélectionnées ont notamment travaillé sur leur CV en partenariat avec les conseillers Pôle Emploi et du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). »

Le théâtre est en outre resté un élément important de cet accompagnement, avec deux ateliers qui leur ont permis de s’exercer sur la prise de parole en public et de travailler leur posture face aux recruteurs.

La deuxième phase a consisté en un forum Entreprises pendant une demi-journée, au sein de la prison. 30 femmes – le forum était ouvert à toutes, intégrées ou non dans l’accompagnement de Face Sud Provence – ont ainsi pu participer à un job-dating pour se familiariser avec les entreprises. Cet événement leur a aussi donné la possibilité de mettre en application ce qu’elles ont appris pendant les ateliers de coaching. « Il y avait autant d’entreprises classiques que d’entreprises d’insertion, ce qui a facilité les embauches », se félicite Émilie Guez.

Enfin, la dernière étape a été celle du parrainage en collaboration avec les conseillers du SPIP et Pôle Emploi. Les parrains/marraines étaient chefs d’entreprise ou cadres dirigeants. « Le parrainage était vraiment l’action phare de ce projet. Il a entraîné la création d’un véritable duo avec les chefs d’entreprise, et leur a permis d’échanger sur leur projet professionnel, de se créer un réseau et tout simplement de discuter de la vie à l’extérieur », souligne la responsable du dispositif.

Un bilan très satisfaisant

Le projet Passerelle Numérique – qui existait déjà auparavant – a pris une nouvelle dimension en devenant diplômant lors des promotions 4 et 5, qui sont également celles soutenues par l’action de revitalisation du Crédit Immobilier de France. « Entre 70 et 80 % des stagiaires sont entrés dans l’emploi après la formation. C’est pour nous une reconnaissance officielle des connaissances acquises », se félicite Ingrid Kandelman. 

Pour Émilie Guez, la satisfaction tout aussi est grande : « Nous avons atteint notre objectif d’accompagner 17 femmes détenues en fin de peine pendant cette période. 12 sont parvenues à trouver une solution professionnelle, ce qui fait un taux de réussite de 70 % ! »  Parmi les réussites notables, celle d’une femme qui a décroché un contrat de professionnalisation au sein du groupe Accor, où travaille son parrain. D’autres sont en chantier de réinsertion. Enfin, la plupart de ces femmes ont gardé contact avec leur tuteur.

Ces deux projets montrent, une fois encore, que la collaboration de différentes structures qui connaissent le terrain, et l’implication financière et engagée d’une entreprise comme le Crédit Immobilier de France, font naître des opportunités professionnelles concrètes chez tous les publics.