À Paris, les créateurs d’entreprise ont pu compter sur les actions de revitalisation du Crédit Immobilier de France
Prêts d’honneur et fonds de garantie, des starters pour les porteurs de projet franciliens
La revitalisation des territoires portée par le Crédit Immobilier de France s’adapte aux besoins de chaque région. L’accompagnement d’experts, qui connaissent les problématiques locales, est à ce titre indispensable, comme celui de Patricia Renucci, Responsable de la Revitalisation et de l’Attractivité des Territoires à la DREETS (ex-DIRECCTE) d’Île-de-France : « La revitalisation dépend des besoins et des politiques territoriales. Dans la Capitale, le bassin d’emplois est assez dynamique. Néanmoins il est important de faire remonter les actions qui créent des emplois, en particulier dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). »
Sur ce territoire, l’action de revitalisation du Crédit Immobilier de France s’est ainsi orientée sur les fonds de prêts de dépôts de garantie et de prêts d’honneur à taux zéro pour les créateurs d’entreprise. Deux actions ont alors été mises en place. La première avait pour but de favoriser l’implantation d’entreprises, TPE et PME, dont des commerces, dans les quartiers prioritaires. « Une aide pour payer le dépôt de garantie est importante pour les créateurs d’entreprise dans les quartiers prioritaires », explique Patricia Renucci, « en particulier à Paris où les loyers des locaux professionnels, sont particulièrement élevés. Cette diminution du coût d’implantation permet à ces entrepreneurs d’amorcer leur projet avec un prêt à taux zéro d’une durée de 3 mois ». Cette aide ne sert pas seulement aux porteurs de projet, elle favorise également la création d’emploi et la redynamisation de quartiers populaires à Paris. Le soutien du Crédit Immobilier de France s’est élevé à plus 374 700 € sur 3 ans.
La deuxième action s’est portée sur un projet de l’Université Paris-Dauphine, à destination des start-up créées par des étudiants. Il s’agissait de faciliter leur recherche des premiers fonds, en phase de préamorçage, pour un montant total de 30 000 €. Dans cette configuration, l’aide consistait en un prêt à la personne à taux zéro, pour une durée maximale de 5 ans, avec un amortissement de 1 an : « Dans la création d’entreprise, un tel prêt entraîne un effet levier pour aider à lever d’autres fonds, ce qui est habituellement difficile, surtout lorsque l’on est un jeune diplômé », précise Patricia Renucci.
À ce projet s’est par ailleurs ajouté le soutien de BpiFrance pour des montants variant entre 10 000 et 40 000 € : « Un premier apport, même modeste, permet à BpiFrance de mieux évaluer sa participation aux projets », ajoute la Responsable de la Revitalisation et de l’Attractivité des Territoires à la DREETS d’Île-de-France.
Des exemples concrets de créations d’entreprises et d’emplois par le biais de la revitalisation
Le principal objectif des actions de revitalisation est de créer des emplois et un dynamisme économique. La concrétisation des projets est donc une satisfaction pour l’ensemble des parties prenantes. Parmi eux, Paris Initiative Entreprise (PIE), l’acteur sur lequel s’est appuyé le Crédit Immobilier de France pour soutenir les créateurs franciliens. Cette association, créée en 2000 par la Ville de Paris et la Région Île-de-France, aide les porteurs de projet à monter leur entreprise sur le territoire par des prêts d’honneur et des solutions de financement. Elle reçoit les demandes et réalise le diagnostic.
Sa directrice générale, Fanny Massy, précise : « PIE finance l’entrepreneuriat et accompagne le processus de création d’entreprise dans toute sa diversité. L’aspect social est très important car ces projets sont un enjeu très fort de revitalisation des quartiers prioritaires. » L’objectif était de parvenir à 65 emplois via cette action. Les résultats ont été plus importants que prévu avec 146 emplois, « sur des typologies équilibrées : 43 % sont entrepreneurs, 51 % des salariés en CDI, 3 % en CDD et le reste dans d’autres situations ».
Ces chiffres se traduisent concrètement dans les projets qui ont bénéficié de la revitalisation. C’est le cas de l’entreprise HORACE, un site e-commerce de beauté qui s’adresse aux hommes. Marc Briant-Terlet, son fondateur, a ainsi pu trouver des bureaux dans le 10e arrondissement de Paris grâce à un prêt de dépôt de garantie de 4 459 €. La première année, 2 emplois ont été créés, et 3 supplémentaires l’année suivante.
Le CACTUS CLUB est quant à lui un concept store original, créé par deux sœurs à l’issue de leurs études. En plus de vendre des cactus, des succulentes et tous les accessoires nécessaires, la boutique fait du « baby-sitting » de plantes pour ses clients. Avec un prêt de dépôt de garantie de 7 000 €, les deux jeunes femmes ont pu ouvrir leur fonds de commerce et créer ainsi 2 emplois.
Pour Fanny Massy, ces exemples et bien d’autres montrent l’impact d’un tel dispositif à travers trois succès : « la revitalisation des quartiers, l’inclusion sociale et la croissance des TPE innovantes. Et les résultats sont là ! » s’enthousiasme-t-elle.
Le Crédit Immobilier de France s’investit concrètement dans les actions de revitalisation. Sur chaque territoire apparaissent des particularités. À Paris, celles-ci sont avant tout liées aux difficultés des jeunes, notamment pour implanter physiquement leur projet entrepreneurial. Pour France Gielen, DRH de l’entreprise « La connaissance du terrain garantit la pertinence des actions de revitalisation engagées, c’est un point essentiel auquel nous sommes particulièrement vigilants. »